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Comment contribuer à un monde plus durable? Mihaela vous parle de son métier

Mihaela est chef d’équipe senior en développement durable et changement climatique pour la compagnie en service-conseil : EY. Elle est passionnée par son métier et cherche toujours ce qu’elle pourrait faire de plus pour contribuer positivement à la société. Nous avons eu la chance de discuter avec elle de son travail et de sa vision à long terme de son domaine.

En quoi consiste ton rôle de chef d’équipe senior en développement durable et changement climatique?

Principalement, mon rôle consiste à aider les clients à intégrer les concepts de développement durable dans leur modèle d’affaires. Je travaille entre autres avec les comités exécutifs et les conseils d’administration pour établir des visions de développement durable.

Je travaille également à mettre en place des stratégies et des actions concrètes pour que l’entreprise puisse améliorer sa performance environnementale et sociale. Je fais aussi de la vérification de données et du service-conseil.

Pourquoi avoir choisi de travailler en consultation et pourquoi cette spécialisation?

J’avais envie de faire une différence. Mon poste combine plusieurs de mes compétences: ma mentalité business, ma volonté de travailler dans le cœur d’une entreprise et en même temps ça rejoint vraiment mes valeurs personnelles de vouloir créer un impact positif.

Pour moi, le développement durable, c’était une combinaison parfaite.

Plus jeune, est-ce que tu t’imaginais travailler en développement durable et changement climatique?

Je crois que ça vient de mon grand-père. Quand j’étais jeune, il était président de la Croix-Rouge en Bulgarie, pendant plusieurs années. Donc j’ai vu de près comment il contribuait à notre pays et à notre communauté. Ça m’a beaucoup touchée et intéressée.

Quand j’ai gradué de l’Université, je voulais initialement faire du développement international comme mon grand-père. En combinant ça avec mon côté très business, je me suis orientée vers le domaine du développement durable, et plus particulièrement vers les entreprises.

Quelles sont tes passions?

J’aime beaucoup les plantes et la nature en général. Lorsque j’étais jeune, on sortait souvent avec mes parents faire des randonnées et faire du camping. D’ailleurs c’est ce que je fais encore aujourd’hui avec mon mari et mes enfants.

J’ai un intérêt pour tout ce qui est créatif, que ce soit en musique ou en peinture, et je crois que ça me sert dans mon travail.

Lorsqu’on arrive devant de nouveaux défis, ce qui arrive souvent dans un domaine qui évolue très vite comme celui du développement durable, on doit faire preuve de créativité pour trouver une solution ou pour voir à qui on peut se référer.

Quelles sont les qualités requises pour travailler en développement durable et en changement climatique?

Encore une fois, la créativité ! Il faut être capable de penser plus loin. «Think outside of the box», comme on dit en anglais !

L’empathie également. Il faut être capable de se mettre dans les souliers de l’autre. Il faut être capable de comprendre les limites et les réalités des gens et organisations avec qui on travaille. Parfois, on aimerait pouvoir tout changer, mais ce n’est pas possible. Il faut aussi être réaliste tout en étant positif et avoir la curiosité de s’informer.

Dans le domaine du développement durable, le travail d’équipe est important. On ne peut pas faire cavalier seul. J’ajouterai également que le développement durable, ce n’est pas seulement un poste dans une entreprise, c’est une culture d’entreprise !

Qu’est-ce qui te fait le plus « triper » dans ta job?

Tout d’abord, ce sont les gens avec qui je travaille, car ce sont des gens brillants et des gens qui partagent mes valeurs. D’ailleurs, j’adore travailler avec des gens qui sont plus brillants que moi parce que j’apprends continuellement !

Ensuite, j’ai l’impression qu’on est en train de changer le monde de demain en contribuant à changer les perceptions des entreprises. On les aide à devenir de meilleurs citoyens corporatifs.

As-tu eu ou as-tu encore des mentors? Pourquoi?

J’ai beaucoup de mentors, même si ce sont des gens qui ne travaillaient pas en développement durable. D’ailleurs certaines personnes ne savent même pas qu’ils sont ou qu’ils ont été mes mentors. J’apprends énormément d’eux et ils me guident dans mes réflexions.

Mes parents, ma sœur et certains collègues sont tous des mentors pour moi. J’ai des amis qui sont des mentors, mon mari est un mentor, mes enfants aussi.

Je crois qu’on apprend de tout le monde, car tout le monde a des perceptions différentes, donc je prends des conseils de beaucoup de gens autour de moi.

Pourquoi poursuivre une carrière dans ton domaine ? Quels sont les avantages?

Parce qu’on n’a plus le choix, tout simplement !

Comme je disais, sans que ce soit directement dans le domaine du développement durable, on doit travailler en gardant en tête les impacts sociétaux et environnementaux. On doit trouver une meilleure façon de reconfigurer le rôle de l’entreprise, pour laisser un meilleur monde pour les prochaines générations. D’après moi, c’est ça le plus grand avantage !

Avez-vous eu à surmonter des difficultés dans votre parcours?

Lorsque j’étais préadolescente, ma famille et moi avons immigré. Ce n’est pas nécessairement négatif, mais c’est un changement et j’ai dû m’adapter !

Ensuite, une fois à l’université, j’ai décidé d’étudier en anglais. Ça a été tout un défi !

Sinon, le fait de commencer dans un domaine qui était très embryonnaire, car si on recule de quelques années, le domaine du développement durable commençait à peine.

Mais, toutes ces étapes, je les ai faites en travaillant fort, en étant têtue et en mettant le temps qu’il faut sans me décourager ! Aujourd’hui, les opportunités pour les jeunes de travailler dans ce domaine sont beaucoup plus nombreuses qu’il y a 12-15 ans et j’en suis très heureuse !

As-tu des conseils pour les jeunes qui souhaiteraient se lancer en développement durable et changement climatique?

Parfois on me dit qu’on aimerait exercer le métier que je fais. Mais, je pense sincèrement que le développement durable est une culture, une « paire de lunettes » pour voir les entreprises comme faisant partie d’un tout plus complexe.

Toutes les entreprises auront donc de plus en plus besoin de gens qui vont véhiculer cette façon de penser, sans nécessairement avoir « développement durable » dans leur titre.

Je ne crois pas qu’il soit obligatoire d’avoir une maîtrise en développement durable pour éventuellement travailler dans ce domaine. Je crois que de plus en plus ce sera une culture, une façon de voir les choses qui peut être exercée, peu importe quel métier on décide de faire.

 

Les réponses de Mihaela te motivent et te donnent envie d’en découvrir plus sur son parcours ? Inscris-toi sur Academos pour discuter avec des mentors qui font des métiers similaires.

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